Foucault et le problème de la vie
Foucault et le problème de la vie
Détails
Collection : La philosophie à l’œuvre
Publication : 24 septembre 2015
Édition : 1re édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre broché
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3126
EAN13 Livre broché : 9782859449186
Description
Des analyses consacrées au vitalisme de Bichat, en 1963, à l'étude du bios cynique dans les toutes dernières leçons de son dernier cours au Collège de France, les références à la notion de vie, sans doute éparses et fragmentaires, sont pourtant constantes dans l'oeuvre de Michel Foucault. D’où l’hypothèse qui traverse cet ouvrage: c’est le concept de vie qui permettra à Foucault de contourner le triple écueil, épistémique, politique et éthique, que celui-ci décèle au coeur de l’humanisme moderne. Plus précisément, l’auteur soutien que le défi auquel s’est confronté la pensée foucaldienne aurait consisté à déplacer l’axe de l’analyse de l’homme – fondement supposé des savoirs et des pouvoirs – vers la vie, sans pour autant faire de celle-ci un nouveau fondement (que ce soit à la manière d’un naturalisme ou d’un vitalisme). C’est par ailleurs à la lumière d’un tel défi que s’éclaire l’intérêt de Foucault, dans ses derniers travaux, pour la notion grecque de bios. Dans cette idée d’une vie à la surface d’elle-même, sans au-delà ni en deçà, sans transcendance ni authenticité – mais qui entretient malgré tout un rapport constant et étroit à la forme et à la vérité –, celui-ci semble en effet identifier une issue possible à l’illusion anthropologique.
Sommaire
Introduction
PREMIÈRE PARTIE. BIOPOUVOIR : DE L'HOMME-FONDEMENT À L'HOMME-EFFET
Introduction
Chapitre I. La vie comme but premier des biopouvoirs
La fabrication disciplinaire des corps dociles et utiles
Un pouvoir de « faire vivre ou de rejeter dans la mort »
Chapitre II. La vie comme objet du pouvoir : l'organique et le biologique
L'anatomo-politique disciplinaire
« Naturalité » de la population : la vie de l’espèce comme objet biopolitique
Chapitre III. La vie comme modèle du pouvoir : de la loi à la norme
La médicalisation de l’existence
Normation et normalisation
Transition : une généalogie de l’homme moderne
DEUXIÈME PARTIE. DEUX LECTURES DU RAPPORT ENTRE VIE ET POUVOIR
Chapitre IV. Lectures naturalistes (le rapprochement Foucault-Kojève)
Chapitre V. Lectures vitalistes (le rapprochement Foucault-Deleuze)
TROISIÈME PARTIE. UNE ARCHÉOLOGIE DE LA VIE AU SEUIL DE NOTRE MODERNITÉ
Introduction
Chapitre VI. Historicité de la vie
L’histoire naturelle
Le concept d’organisation et la fracture de l’espace tabulaire
Chapitre VII. Instabilité des savoirs sur la vie : « un vitalisme sur fond de mortalisme »
Chapitre VIII. Repli anthropologique des savoirs sur la vie
Chapitre IX. La littérature comme contrepoint aux savoirs sur la vie
La littérature : expérience originaire ou usage déviant du langage ?
Les morts de la littérature : un langage viral
L’abandon du motif littéraire
Chapitre X. le bios comme contrepoint à la figure politique et épistémique de l’homme
Vie et vérité
Gouvernementalités : de l’enracinement politique du problème éthique
Aux origines de l’aveu : la psychanalyse comme gant renversé du christianisme
Le concept de bios
Usage des plaisirs : le bios comme stylisation du rapport aux normes
Souci de soi : du rapport éthopoiétique au vrai
Bios Kunikos : « La vraie vie comme vie autre »
Conclusion : « la vie pour un X »
Bibliographie
Index
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