Débats nominalistes sur la foi à la fin du Moyen Âge
Collection : La philosophie à l’œuvre
Publication : 17 avril 2014
Édition : 1re édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre broché
Langue(s) : Français
Code(s) CLIL : 3126
EAN13 Livre broché : 9782859447779
Peut-on décider de croire à la vérité d'une proposition, sans motifs, ou du moins sans motifs rationnels apparents ? Un tel acte d'adhésion peut-il procéder de la seule volonté, à l'exclusion de toute autre forme de détermination ? Ces questions sont récurrentes dans l’histoire de la philosophie. Elles ne sont pas étrangères, loin s’en faut, à la philosophie médiévale: les philosophes et théologiens d’alors, dans l’horizon de la réflexion sur le statut de la foi chrétienne, ont été amenés à examiner les modalités psychologiques de l’adhésion au dogme défendu par l’Église. Parmi ces théologiens, il en est un que l’historiographie a fréquemment présenté comme un partisan radical du volontarisme : Guillaume d’Ockham (1285-1347). Ce dernier étant, de surcroît, nominaliste, il était tentant de lier volontarisme et nominalisme, et de rapprocher le nominalisme des crises intellectuelles du Moyen Âge tardif. L’ambition de la présente étude est de reprendre à nouveaux frais cette question, en se focalisant d’abord sur un argument de Guillaume d’Ockham en faveur d’un fondement volontaire de la foi, et sa critique par le dominicain Robert Holcot († 1349). L’enjeu du débat semble davantage concerner la portée de la naturalisation des états mentaux défendue par la plupart des nominalistes. Face à cette alternative, les théologiens nominalistes postérieurs, de Pierre d’Ailly (1351-1420) à Jean Mair (1467-1550), vont chercher une voie moyenne entre volontarisme et naturalisme, et revenir à des positions plus classiques, refermant en quelque sorte cette parenthèse naturaliste. Pourtant, ce dont témoignent de façon symptomatique ces débats, c’est du renforcement de l’approche purement interne de la foi, de l’importance accordée à la conviction intime, à l’intention pure. À ce titre, ils accompagnent indubitablement les mutations de la religion chrétienne à la fin du Moyen Âge.
Introduction
Un problème philosophique
Un problème historiographique
De la confiance à la conviction. Les évolutions de la foi à la fin du Moyen Âge
ChapitreI. LES ANTÉCÉDENTS D'UN DÉBAT
La place de la volonté dans l'acte de foi: les jalons d'un débat, de saint Augustin à Thomas d'Aquin
Contrepoint: Jean Buridan, un philosophe nominaliste face à la question de la foi
Conclusion
ChapitreII. LE SYSTÈME DE LA FOI CHEZ GUILLAUME D'OCKHAM. VERS UNE NATURALISATION DE LA CROYANCE RELIGIEUSE
La foi acquise et le problème du témoignage
La foi infuse et la cohésion du système de la foi
Conclusion
chapitreIII. LA RÉCEPTION CRITIQUE DE GUILLAUME D’OCKHAM CHEZ ROBERT HOLCOT: LE REJET DU VOLONTARISME
Le naturalisme de Robert Holcot
La foi et le témoignage
Le rôle de la volonté dans l’acte de foi
Conclusion
ChapitreIV. ÉLABORATION D’UNE OPINIO COMMUNIS, DE PIERRE D’AILLY À JEAN MAIR
La tentative de synthèse de Pierre d’Ailly
La réception du débat chez les nominalistes tardifs: le volontarisme mitigé de Jean Mair
Conclusion
Conclusion
Bibliographie
Index des noms
Index des notions
24,00 €
24,00 €
suivez notre actualité