Les destinées de la culture latine dans l'île de Bretagne au VIe siècle
L’île de Bretagne fut longtemps pauvre en écrivains latins, à l’inverse d’autres provinces de l’Empire romain. D’où l’intérêt du De Excidio Britanniae, écrit par Gildas au VIe siècle, qui au reste n’a d’abord retenu l’attention que des historiens du fait que l’auteur commence son livre par le rappel des événements qui ont marqué l’île entre le début de notre ère et son époque.
Collection : Histoire ancienne et médiévale
Publication : 12 avril 1995
Édition : 1re édition
Intérieur : Noir & blanc
Support(s) : Livre papier
Nombre de pages Livre papier : 225
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier : 9782859440640
L’île de Bretagne fut longtemps pauvre en écrivains latins, à l’inverse d’autres provinces de l’Empire romain. D’où l’intérêt du De Excidio Britanniae, écrit par Gildas au VIe siècle, qui au reste n’a d’abord retenu l’attention que des historiens du fait que l’auteur commence son livre par le rappel des événements qui ont marqué l’île entre le début de notre ère et son époque : rappel dont la nature est maintenant remise en question. On découvre à étudier l’œuvre de Gildas un ouvrage nourri de disciplines et de textes essentiellement ecclésiastiques, et, en même temps, ce qui n’est pas contradictoire, l’héritage de la rhétorique du Ve siècle, les formules et les développements tombés dans l’usage commun. Le vocabulaire est bigarré, la syntaxe, correcte et même conservatrice, le style en revanche contient des traits qui caractériseront un certain latin insulaire, de tendance baroque. On a l’impression que l’école est proche, une école de bon niveau, mais de type colonial, gardienne des règles tout en étant soucieuse de rivaliser avec les meilleurs stylistes. Par ailleurs, si les Romains ont quitté l’île depuis plusieurs décennies, Gildas reste attaché à l’idéal d’un Empire garant de paix et d’unité. Il critique le manque de loyalisme des Bretons, leur attachement aux usages locaux et les Saxons, déjà dans l’île et encore païens, sont pour lui des Barbares. Attitude de refus, qui contraste avec les missions de Patrice en Irlande. Gildas aura surtout des successeurs, semble-t-il, dans le domaine du style.
François Kerlouégan
Préface
Bibliographie
Abréviations
Introduction
Première partie. La culture de Gildas
Chapitre premier. Un genre littéraire composite : le mélange des genres
Chapitre second. La bibliothèque de Gildas
Chapitre troisième. La mise en œuvre rhétorique du De excidio britanniae
Chapitre quatrième. Connaissance du grec ?
Conclusion de la première partie
Deuxième partie. La latinite du De Excidio Britanniae
Chapitre cinquième. Phonétique et morphologie : une correction remarquable
Chapitre sixième. Un vocabulaire bigarre
Chapitre septième. Les poussées de maniérisme dans l'ordre des mots
Chapitre huitième. Le conservatisme de la syntaxe
Chapitre neuvième. Le schématisme artificiel des clausules insulaires
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie. Gildas et le milieu celtique insulaire
Chapitre dixième. Gildas et la tradition linguistique des bretons
Chapitre onzième. Gildas et la tradition littéraire des bretons
Chapitre douzième. Gildas et les institutions celtiques
Chapitre treizième. Entre celtes et barbares : la romanité de Gildas
Conclusion de la troisième partie
Conclusion générale
Index verborum
Index nominum
Annexe
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