Dans les deux dernières décennies, les recherches sur le « corps » et celles sur la « mesure » ont fortement participé aux renouvellements des sciences humaines et sociales vers une plus grande attention aux dimensions « pratiques » de l'agir social. Elles ont contribué à penser les faits sociaux comme ancrés dans la matérialité de la vie organique et dans des conventions technico-opérationnelles. Toutefois, rares sont les travaux qui ont interrogé les rapports entre ces deux dimensions de l’agir humain. Ce numéro de Socio-anthropologie propose à des chercheurs·euses travaillant sur la place du corps et/ou de la mesure dans la compréhension des activités sociales d’interroger l’ancrage corporel des pratiques métriques et/ou le rôle de ces dernières comme condition des engagements corporels.