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Éthique de la nature ordinaire

Recherches philosophiques dans les champs, les friches et les jardins


Philosophies pratiques



Disponible chez ce distributeur :

Faut-il que la nature soit vierge ou intacte pour se voir reconnaître une valeur ? C'est l’idée que les premières philosophies environnementales, apparues dans les années 1970 et centrées sur la nature sauvage ou la notion de wilderness, semblaient conforter. Ce faisant, elles laissaient penser que, sur les terres habitées ou transformées par les hommes – qui couvrent la majorité de la surface de la planète –, il fallait renoncer à penser la nature. Dépassant cette approche dualiste opposant préservationnistes et modernistes, l’auteur explore une voie médiane : contre l’idée que la nature résiderait seulement dans quelques lieux remarquables, il propose d’appréhender la gamme différenciée de nos rapports à la nature quotidienne. Car il y a bien de la nature dans les sociétés humaines et, en regard, nous faisons société avec elle. C’est en immersion dans les mondes agricoles et en avançant une description des pratiques multiples qui, dans les champs, les friches et les jardins, nous mettent en relation avec des partenaires non humains, que cet ouvrage propose donc l’élaboration d’une éthique de la nature ordinaire.

Rémi Beau

Rémi Beau est docteur en philosophie de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Spécialiste des éthiques et de la philosophie environnementales, il s’intéresse tout particulièrement aux relations que nous entretenons avec la nature proche, nature avec laquelle nous vivons et interagissons au quotidien. À la lumière d’une pensée de l’ordinaire, il explore la vulnérabilité commune des humains et de leurs partenaires naturels exposés au changement global.