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De l'animal-machine à l'âme des machines

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De l'animal-machine à l'âme des machines

Querelles biomécaniques de l'âme (XVIIe-XXIe siècle)


Philosophie



Disponible chez ce distributeur :

Philosophes, historiens, littéraires, scientifiques examinent dans cet ouvrage les enjeux, passés et actuels, de la « querelle de l'âme des bêtes », vive controverse qui passionna les philosophes de la seconde moitié du XVIIe siècle à la première moitié du XVIIIe siècle.
Au cœur de la querelle, l'animal-machine cartésien. Descartes porte à son paroxysme la différence entre l'homme et les bêtes et soumet deux propositions radicalement opposées : il faut soit prêter aux bêtes une âme et donc des capacités qui, en droit, égalent celle de l'homme, soit leur refuser toute âme.
Il brise ainsi la continuité hiérarchique établie depuis l'Antiquité entre
l'homme et l'animal qui, tout en installant le premier dans une supériorité de droit sur le second, le retenait en même temps dans un lien d'appartenance commune à un univers ordonné et finalisé.
L'ouvrage explore les multiples développements de la querelle après la mort de Descartes, jusqu'aux Lumières et au XIXe siècle, et en dégage les motifs profonds. Loin d'être inconsistante, cette querelle possède un noyau philosophique véritable qui, au-delà des bêtes, la montre comme une querelle des hommes entre eux, opposant une nouvelle conception à une ancienne : une définition et une mise en question de l'homme, de la raison, des rapports de l'âme et du corps…
Certes, cette querelle de l'âme des bêtes apparaît aujourd'hui largement
caduque, entraînée dans le déclin de la notion d'âme dont elle était foncièrement solidaire et dont elle a sans doute représenté une forme historique de résistance. Cependant, elle trouve peut-être son véritable prolongement actuel – plutôt que dans le champ de la question de l'animal où l'aspect éthologique des performances et celui éthique des droits l'ont globalement supplantée – dans les débats autour des machines de nouvelle génération, porteuses d'ambiguïtés tout aussi troublantes et chargées de décisives interrogations pour l'homme qui les crée et s'y réfléchit.

Contributions de :
Jacques Berchtold, Jean-Claude Bourdin, Christiane Frémont,
Jean-Gabriel Ganascia, Thierry Gontier, Jean-Luc Guichet,
Fabrice Hoarau, Didier Hurson, Chantal Jaquet,
Paule Petitier.

Jean-Luc Guichet

Jean-Luc Guichet est maître de conférences en philosophie, habilité à diriger des recherches, en poste à l'INSPÉ de Beauvais (Institut national supérieur du professorat et de l'éducation, Université de Picardie Jules Verne), membre du CAREF (Centre amiénois de recherche en éducation et formation), ancien directeur de programme au Collège international de Philosophie (Paris, 2004 à 2010) et expert auprès de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) et de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).


Jean-Luc Guichet
La philosophie à l'œuvre
Cet ouvrage relie deux notions fondamentales des Lumières : d'une part, le moi et, d’autre part, la nature proche, en rapport vécu avec l’homme, qui correspond avec quelques nuances à ce qu’on appelle aujourd’hui « environnement ».