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La construction du militaire - vol.3

Les mots du militaire : dire et se dire militaire en occident (XVe-XIXe siècle)


Guerre et paix



Disponible chez ce distributeur :

Troisième volet du programme de recherche intitulé « la construction du militaire », cet ouvrage revient sur les pratiques discursives et langagières qui accompagnent la formation d'une société militaire en Europe. Prismes par lesquels les individus pensent et disent le monde qui les entoure, les formes du langage et leurs usages sociaux portent en effet les systèmes de représentation sur lesquels se construisent les identités individuelles et collectives. Lieu de la mise en scène de soi, pratique de distinction et facteur d'intégration, les usages de la langue contribuent activement à l’affirmation des sociétés et des identités militaires. En ce sens, elles sont un puissant vecteur de la cohésion au sein des armées en général, et des différents corps qui la composent en particulier. Elles sont encore un important médiateur du jeu social et des relations avec le reste du corps politique, mais également un enjeu de pouvoir. Les contributions de ce volume proposent ainsi une réflexion sur la façon dont les mots et les discours ont pris part à la construction d’une identité militaire durant une longue époque moderne courant de la fin du XVe siècle au XIXe siècle. Elles reviennent sur les enjeux politiques, institutionnels et sociaux de la désignation du militaire. Des côtes atlantiques à la grande plaine hongroise, des dernières guerres médiévales aux guerres de la révolution et de l’Empire, elles invitent à réfléchir sur ce long processus qui, de la formation d’une armée permanente à l’aube de la guerre industrielle, a transformé le guerrier en combattant de troupes régulières, et sur la manière dont l’État, la société et les militaires eux-mêmes ont façonné une condition militaire, soigneusement séparée de la condition civile.

Benjamin Deruelle

Benjamin Deruelle est professeur d'histoire moderne à l’Université du Québec à Montréal et chercheur à l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHIS UMR 8529 — CNRS-Université de Lille). Ses travaux portent sur l’histoire de l’État, de la guerre et des élites, ainsi que sur la culture et les pratiques martiales au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne. Il est notamment l’auteur de : De papier, de fer et de sang. Chevaliers et chevalerie à l’épreuve de la modernité (ca. 1460-ca. 1620), Paris, Publications de la Sorbonne, 2015 ; « Le temps des expériences, 1450-1650 » dans L’histoire militaire de la France, Paris, Perrin, 2018. Il a notamment contribué à : Mondes en guerre, Paris, Passés Composés, 2019. Il codirige aux éditions de la Sorbonne la série consacrée à la construction du militaire (Volumes parus en : 2013, 2017, 2020).


Benjamin Deruelle
De papier, de fer et de sang
Chevaliers et chevalerie à l'épreuve du XVIe siècle (ca1460-ca1620)
Histoire moderne



Benjamin Deruelle, Bernard Gainot
La construction du militaire, vol. 1
Savoirs et savoir-faire militaires à l'époque moderne
Guerre et paix





Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

Benjamin Deruelle, Émilie Dosquet, Paul Vo-Ha
L'historien-citoyen
Révolution, guerre, empires. Mélanges en l'honneur de Bernard Gainot
Guerre et paix
Les textes qui composent cet hommage poursuivent, chacun à sa manière, les chantiers de recherche défrichés par l'un des universitaires qui incarne le mieux, parmi sa génération, la figure de l'historien-citoyen : Bernard Gainot.



Benjamin Deruelle, Arnaud Guinier
La construction du militaire, vol. 2
Cultures et identités combattantes en Europe de la guerre de Cent Ans à l'entre-deux guerres
Guerre et paix
L'idée de l’existence d’un modèle occidental de la guerre qui serait né dans l’Antiquité a fait l’objet d’une importante diffusion au cours des dernières années. Prenant le contre-pied de cette position, cet ouvrage propose une étude nuancée et polychrome du soldat européen des Temps modernes.