La Revue d'histoire des sciences humaines est consacrée aux sciences de l'homme prises dans un sens très large, incluant ce que l'on nomme de nos jours « sciences humaines » ou « sciences sociales » – sans oublier les rapports qu'elles entretiennent avec les sciences mathématiques et celles de la nature –, et à leur histoire du XVIIIe siècle au XXIe siècle, soit au long de la période qui a vu leur émergence et leur affirmation au sein des sciences en général. La revue défend une approche transversale de l'histoire des sciences de l'homme, sans négliger les apports disciplinaires qui ont jalonné leur développement.
Revue soutenue par l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS.
Les noms des savoirs sont souvent des boîtes noires que l'on manipule avec ingénuité. Pourtant, qu’ils forgent de nouveaux intitulés pour leurs pratiques savantes ou reprennent des dénominations existantes, les savants eux-mêmes y prêtent une grande attention.
Parler d'« école » à propos de collectifs savants est très commun, mais fait rarement l’objet d’enquêtes historiques. L’objectif de ce numéro est de prendre au sérieux son usage par les savants, non seulement comme étiquette commode ou à charge, mais aussi comme révélateur de la fabrique des sciences humaines et sociales.
Les rêves et leur étude, loin de se réduire à des débats entre psychanalystes, se présentent comme un point de jonction entre les différentes disciplines consacrées à l'étude de l’être humain et de son comportement.
Ce dossier examine comment, dans la conjoncture post-stalinienne, se sont reconfigurés les rapports entre État socialiste et sciences sociales, à partir d'études de cas consacrées à l'anthropologie, la sociologie, la psychologie et la science politique.
Le manuel d'enseignement supérieur est un objet peu estimé, qui n'a pas suscité la même attention que ses équivalents destinés à des publics scolaires. L'ambition de ce dossier est de contribuer par une historicisation rigoureuse à indiquer toute la complexité et le caractère évolutif de ces objets de savoir.
Psychiatres testant des produits toxiques sur des chiens, psychologues bombardant des chèvres « psychonévrosées », psychothérapeutes arrachant des bébés singes à leurs mères, au titre de l'histoire animale les disciplines psys se situent sur une ligne classique : une vision utilitaire des animaux, exploités et sacrifiés sur l'autel de la science.
Ce dossier de la Revue d'histoire des sciences humaines a pour objectif d'explorer la constitution et le développement historiques des sciences sociales et humaines en Amérique latine au XXe siècle.
Ce numéro entend montrer, à partir d'exemples très différents, à quel point il devient très important de se pencher sur les logiques de production de sciences sociales au Sud pour sortir d’un ethnocentrisme européocentré trop bien ancré pour ouvrir les yeux.
Si l'histoire de l'enfant sauvage de l'Aveyron auquel le film de Truffaut (1970) a donné un visage, et celles des autres enfants sauvages, semblent aujourd’hui bien connues, il convient encore de questionner les raisons de leur présence, sinon leur retour régulier, depuis le XIXe siècle, dans l’écriture des sciences humaines.