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La ville est à nous !

La ville est à nous !

Aménagement urbain et mobilisations sociales depuis le Moyen Âge

Édité par Isabelle Backouche, Nicolas Lyon-Caen, Nathalie Montel, Valérie Theis, Loïc Vadelorge, Charlotte Vorms

Histoire contemporaine



Si l'urbanisme, comme discipline, s’est constitué au XXe siècle, les mouvements sociaux qui remettent en cause l’aménagement urbain ont une histoire beaucoup plus longue. Ce livre s’attache aux multiples formes de mobilisations collectives qui, depuis le Moyen Âge, ont pris la ville ou, à une autre échelle, la région et le quartier, comme objet. Des Pays-Bas médiévaux à l’actuelle cité phocéenne, ce livre cerne les relations sociales qui s’élaborent lorsque des groupes voient leur espace matériel se modifier, qu’ils s’opposent aux changements ou s’engagent en faveur de transformations alternatives. En prêtant attention à la variété des cadres d’expérience des protagonistes et à celle de leurs répertoires d’action, de la consultation à la prise d’armes, ce livre cherche aussi à historiciser les résistances aux gestes de modernisation des pouvoirs publics. Ce faisant, il éclaire la question de la participation, versant institutionnalisé de l’implication des populations dans l’aménagement urbain. Il s’efforce d’en restituer les contextes concrets et leurs évolutions suivant trois grandes interrogations : qu’est-ce qu’un processus de politisation ? Comment s’articulent les différents intérêts en jeu, individuels et collectifs ? Comment faire une histoire sociale des grands travaux ?

Isabelle Backouche

Isabelle Backouche est historienne, directrice d'études à l’EHESS. Ses travaux en histoire urbaine portent  sur Paris du 18ème au 20ème siècle et sur l’aménagement des villes en France.

Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

Anne Hidalgo, Isabelle Backouche, Boris Bove, Robert Descimon, Claude Gauvard
Notre-Dame et l'Hôtel de Ville
Incarner Paris du Moyen Âge à nos jours
Homme et société
Tout semble séparer ces deux hauts lieux parisiens : la Seine qu'enjambe le pont Notre-Dame sans créer de lien fondateur, l'ancienneté, l’emprise et une certaine indépendance de la cathédrale, qui contrastent avec la maison commune dont le pouvoir politique a été longtemps mis sous le joug, avant d’être reconnue comme mairie de Paris en 1975.