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Nommer les savoirs

Édité par Wolf Feuerhahn

Revue d'histoire des sciences humaines



Disponible chez ce distributeur :

Les noms des savoirs sont souvent des boîtes noires que l'on manipule avec ingénuité. Pourtant, qu’ils forgent de nouveaux intitulés pour leurs pratiques savantes ou reprennent des dénominations existantes, les savants eux-mêmes y prêtent une grande attention. Étudier la façon dont on nomme et regroupe les savoirs permet de travailler sur leur émergence, les conditions de leur succès, leurs resémantisations invisibles ou les controverses qui les ont traversés. La dénomination et l’agrégation des savoirs sont indissociables de partitions, de découpages et de distinctions. À travers l’analyse des différentes épithètes feuilletant la « géographie » dans la France des XIXe-XXe siècles, on met par exemple au jour une histoire beaucoup moins unitaire que ne le voudraient les représentations autochtones. Souvent transnationaux, les cas étudiés témoignent des appropriations variées d’un même terme comme « enquête », « ethnopsychiatrie » ou le diptyque philologie/linguistique. Enfin, en s’arrêtant sur « behavioral sciences », « moral sciences », « Geisteswissenschaften » ou « sciences humaines » c’est l’objet même de la Revue d’histoire des sciences humaines qui se trouve interrogé.

Wolf Feuerhahn

Wolf Feuerhahn est historien des sciences au CNRS, directeur adjoint du centre Alexandre-
Koyré. Il travaille sur l'histoire de l'organisation des savoirs en Europe (XVIIIe-XXIe siècles) : partages, conflits des facultés, programmes interdisciplinaires.

Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

Wolf Feuerhahn, Olivier Orain
Pour ses vingt ans, la Revue d'histoire des sciences humaines a voulu produire un numéro atypique, ouvert à de nouvelles plumes, à des lieux et des types de recherche peu explorés, hors des pôles dominants du champ académique (États-Unis, Europe occidentale).



Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
La mise en « contexte » est souvent tenue pour une pratique commune aux sciences humaines et sociales. Prendre acte de l'inscription des faits étudiés dans un temps et dans un lieu circonstanciés apparaît incontournable pour des sciences censées rendre compte de la singularité de leurs objets.



Guillaume Blanc, Élise Demeulenaere, Wolf Feuerhahn
Humanités environnementales
Enquêtes et contre-enquêtes
Histoire environnementale
Histoire environnementale, anthropologie de la nature, sociologie de l'environnement… : on assiste, depuis une trentaine d’années, à la multiplication de sciences humaines et sociales qui prennent l’environnement pour objet, et revendiquent de voir ainsi leur épistémologie transformée.