Français | English
Consensus et représentation

Consensus et représentation


Le pouvoir symbolique en Occident (1300-1640)



Consensus et représentation en Europe occidentale propose d'aborder le problème bien connu des institutions représentatives dans l'Europe médiévale et moderne, mais dans une perspective nouvelle, celle du projet Signs and States qui vise à explorer à partir de leurs traces dans le système de communication les éléments du dialogue entre les instances du pouvoir et les membres de la société politique. Dans la mesure où ce qui singularise l'État moderne est qu’il puise sa légitimation dans le consentement de la société politique a ses actions, et notamment à la levée de l’impôt, l’une des caractéristiques de ce type d’État a précisément été le développement d’institutions d’un genre nouveau, « états » et parlements qui s’affirment selon des rythmes et des modalités à partir du xiiie siècle dans différentes régions. Mais le consentement ritualisé qui s’affiche à travers la représentation institutionnelle des groupes sociaux n’est pas un véritable consensus, engageant en profondeur les diverses composantes de la société politique, qui ont d’ailleurs un accès très variable à ces institutions, de larges pans de la société politique n’étant pas représentés bien que soumis à l’impôt. Derrière le consensus affiché, se profile un vaste espace de négociations et d’ajustement, tandis que le dissensus se manifeste souvent violemment par la révolte : l’âge du développement des institutions représentatives est aussi, dans un paradoxe qui n’est qu’apparent, celui pendant lequel la révolte devient un élément quasi permanent et structurel du « dialogue » politique. Après une présentation générale, l’ouvrage comporte des études de cas concernant des pays et des régions divers (France, Angleterre, péninsule ibérique, Italie, Empire, Pays-Bas, Scandinavie, Pologne, Russie) et s’échelonnant du haut Moyen Âge russe au XVIIIe siècle anglais.

Olivier Mattéoni

Olivier Mattéoni est professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur l’histoire du royaume de France aux derniers siècles du Moyen Âge, plus précisément l’histoire de l’État, de la société politique et des rapports entre le roi et les princes, l’analyse des pouvoirs, l’étude de la loi, de l’office et des pratiques administratives.

Collaborations intellectuelles ou scientifiques :

De part et d'autre des Alpes
Les châtelains des princes à la fin du Moyen Âge
Histoire ancienne et médiévale
Ce livre se veut une réflexion sur les relations entre pratique de l'office, service administratif et pouvoir princier au Moyen Âge tardif.



Olivier Mattéoni
Histoire ancienne et médiévale
À l'image du roi de France et d’autres princes de la fin du Moyen Âge, les ducs et les duchesses de Bourbon ont manifesté un goût marqué pour les livres. Ils s’attachèrent à les rassembler dans leurs résidences. L’analyse de cet ensemble dévoile une tradition bibliophilique.



Olivier Guyotjeannin, Olivier Mattéoni
Jean de Berry et l'écrit
Les pratiques documentaires d'un fils de roi de France
Histoire ancienne et médiévale
C'est autour des pratiques de l’écrit documentaire, actes en tête, que s’organise la présente publication. Celle-ci se veut une contribution à une meilleure connaissance de l’acte princier des XIVe et XVe siècles.



Histoire ancienne et médiévale
Recueil de vingt contributions qui entend rendre compte du riche apport de l'historiographie française à la connaissance de l'Italie urbaine du XIIe au XVe siècle.