Éditions de la Sorbonne
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Histoire de la France aux XIX<sup>e</sup> et XX<sup>e</sup> siècles
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Christophe Charle
Charle, Christophe
Christophe
Charle
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La vie à crédit
La
Vie à crédit
La consommation des classes populaires à Paris (années 1880-1920)
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979-10-351-0649-2
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Anaïs Albert
Albert, Anaïs
Anaïs
Albert
<p>Anaïs Albert est maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'université de Paris et membre du laboratoire de recherche Identités, Cultures, Territoires (ICT). Elle est spécialiste d’histoire économique et sociale de la France à l’époque contemporaine et ses travaux sont consacrés à l’histoire des classes populaires et du genre. La thèse dont cet ouvrage est issu a obtenu en 2015 le prix d’histoire sociale de la fondation Mattei-Dogan, le prix Benabou/Aguirre-Basualdo de la chancellerie des universités de Paris et le prix de la Société française d’histoire urbaine.</p>
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Histoire
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<p>Dans le Paris de la Belle Époque, de plus en plus d'ouvriers, d’employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent peu à peu de meubles, comme la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette nouvelle culture matérielle émerge grâce au développement du crédit qui donne accès financièrement à la consommation et de la publicité qui donne envie d’acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, en pionnier de cette révolution commerciale, a bâti un empire économique à la fin du siècle. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès, deviennent les temples de la consommation populaire parisienne. <br />
Ces objets et leurs usages témoignent également d’une culture populaire spécifique, encore marquée par la vulnérabilité économique et le recours à la débrouille. De la fréquentation du Mont-de-Piété à l’achat d’objets d’occasion chez les brocanteurs, en allant parfois jusqu’au vol, ces pratiques ressemblent bien souvent à des « consommations transitoires », non sans le risque, aussi, de la saisie des biens et de l’expulsion du logement. Touchant à l’histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.</p>
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<p>Dans le Paris de la Belle Époque, de plus en plus d'ouvriers, d’employés et de petits fonctionnaires accèdent à la consommation. Les garde-robes se diversifient, les intérieurs populaires se peuplent peu à peu de meubles, comme la très convoitée armoire à glace, et la décoration envahit le logement. Les plus aisés des ouvriers et des employés arrivent même à acheter une bicyclette ou une machine à coudre. Cette nouvelle culture matérielle émerge grâce au développement du crédit qui donne accès financièrement à la consommation et de la publicité qui donne envie d’acheter des biens nouveaux. Georges Dufayel, en pionnier de cette révolution commerciale, a bâti un empire économique à la fin du siècle. Ses magasins grandioses, installés boulevard Barbès, deviennent les temples de la consommation populaire parisienne. <br />
Ces objets et leurs usages témoignent également d’une culture populaire spécifique, encore marquée par la vulnérabilité économique et le recours à la débrouille. De la fréquentation du Mont-de-Piété à l’achat d’objets d’occasion chez les brocanteurs, en allant parfois jusqu’au vol, ces pratiques ressemblent bien souvent à des « consommations transitoires », non sans le risque, aussi, de la saisie des biens et de l’expulsion du logement. Touchant à l’histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.</p>
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Touchant à l'histoire de la vie privée, des échanges économiques ordinaires et de la culture matérielle, cet ouvrage met en lumière à la fois les dominations multiples qui pèsent sur les classes populaires et les petits arrangements, les micro-résistances, qui traversent le peuple des choses et les choses du peuple.
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<p><strong>Remerciements</strong></p>
<p><strong>Préface. Les choses et les mots</strong></p>
<p><em>Christophe Charle</em></p>
<p></p>
<p><strong>Introduction</strong></p>
<p><em>Quand la morale fait écran</em></p>
<p><em>Histoire de la consommation et histoire des classes populaires : des champs étanches ?</em></p>
<p>De l'histoire des ouvriers à celle des classes populaires</p>
<p>Pour une histoire sociale de la consommation</p>
<p><em>Consommation de masse ou consommation de classe ?</em></p>
<p>La Belle Époque, un chaînon manquant</p>
<p>La consommation : appartenance sociale, intégration et domination</p>
<p><em>La traque des objets et des individus dans les archives</em></p>
<p><em>La consommation populaire dans la capitale à la croisée des chemins</em></p>
<p></p>
<p><strong>Chapitre 1. Dans l'intimité du logement</strong></p>
<p><em>Une chambre à soi ? La variété des logements</em></p>
<p>Meublés, chambres de domestique et loges de concierge</p>
<p>« Être dans ses meubles » : l’idéal des classes populaires stables</p>
<p>Le loyer : prix de l’espace et rapport social</p>
<p><em>Foyers et feux</em></p>
<p>Se chauffer</p>
<p>Cuisiner</p>
<p>Le risque d’incendie</p>
<p><em>Le commerce autour du corps : les marchés de la mort et du médicament</em></p>
<p>Croyances populaires et consommation des remèdes</p>
<p>Le prix des soins</p>
<p>Mort à crédit</p>
<p></p>
<p><strong>Chapitre 2. La culture matérielle des classes populaires</strong></p>
<p><em>S’habiller en bourgeois ? Vêtements et accessoires</em></p>
<p>Importance et variété des garde-robes</p>
<p>La diffusion de la mode bourgeoise</p>
<p>La distinction est dans les détails</p>
<p><em>Les meubles, du nécessaire à l’imitation des classes supérieures</em></p>
<p>Le « coucher » : un mobilier définitivement acquis</p>
<p>Tables et chaises, entre nécessité et distinction</p>
<p>Le nuancier du rangement</p>
<p>Ni bureau, ni loisirs</p>
<p><em>La décoration, front pionnier de l’imitation</em></p>
<p>Des écrins pour la lumière</p>
<p>L’heure et la mesure</p>
<p>Des objets fragiles et inutiles ? Vases, vaisselle et bibelots</p>
<p><em>Précieuses mécaniques : la machine à coudre et la bicyclette</em></p>
<p>Lutte des classes et lutte des sexes</p>
<p>La machine à coudre, entre usage et possession</p>
<p>La bicyclette : un objet à la portée des classes populaires parisiennes</p>
<p></p>
<p><strong>Chapitre 3. La consommation populaire à l’épreuve de la Grande Guerre</strong></p>
<p><em>Pénurie et inflation : les classes populaires face à la déstabilisation de la consommation (1914-1926)</em></p>
<p>Garantir les nécessités et pénaliser le luxe : la gestion de la pénurie par les pouvoirs publics (1914-1919)</p>
<p>La « cherté de la vie » ou comment comprendre l’inflation</p>
<p>Les années 1920 : le démarrage avorté d’un nouveau cycle de consommation</p>
<p><em>Les mobilisations féminines autour de la consommation (1911-1919)</em></p>
<p>La consommation, un travail domestique alourdi par la guerre</p>
<p>Les émeutes contre la vie chère à Paris : histoire d’une absence</p>
<p>La consommation ou le « texte caché » de la grève des midinettes en mai 1917</p>
<p></p>
<p><strong>Chapitre 4. Acheter à crédit</strong></p>
<p><em>Panorama de la vente à crédit à Paris</em></p>
<p>Crédit public et crédit honteux : une cartographie de la vente à l’abonnement</p>
<p>Les magasins de crédit populaire : un système pyramidal</p>
<p><em>Le face-à-face, genèse de la mise à distance</em></p>
<p>Portraits de débiteurs anonymes</p>
<p>Concierges et abonneurs, des intermédiaires dans les quartiers populaires</p>
<p>Abonneurs/abonnés, histoire d’une mise à distance</p>
<p><em>Saisir les salaires : vers une reconfiguration de la relation de crédit</em></p>
<p>La saisie-arrêt des salaires ouvriers : une loi contestée aux effets imprévus</p>
<p>« Entre l’enclume et le marteau » : l’entrée des patrons sur la scène du crédit</p>
<p>Les débiteurs devant la justice de paix</p>
<p></p>
<p><strong>Chapitre 5. « La publicité est l’âme du commerce »</strong></p>
<p><em>Vendre la nouveauté</em></p>
<p>Le Palais de la Nouveauté : l’espace au service de la consommation</p>
<p>Le temps, une stratégie commerciale</p>
<p><em>Séduire le peuple, de nouvelles armes publicitaires</em></p>
<p>Multiplier les supports : presse, catalogue et chromos</p>
<p>Envahir la ville : l’Affichage national</p>
<p>Légitimer le crédit, solution de la question sociale</p>
<p></p>
<p><strong>Chapitre 6. Le prêt sur gage au Mont-de-piété de Paris</strong></p>
<p><em>Le Mont-de-piété de Paris, une institution de bienfaisance en difficulté</em></p>
<p>Une mission charitable : lutter contre l’usure</p>
<p>Une institution en « crise »</p>
<p><em>À la recherche des usagers du Mont-de-piété</em></p>
<p>Le matelas du nécessiteux : emprunteurs et objets idéaux</p>
<p>Clients et objets réels</p>
<p><em>Les bureaux auxiliaires du Mont-de-piété, les lieux du crédit</em></p>
<p>L’ouverture des bureaux auxiliaires : à la (re)conquête du peuple parisien</p>
<p>Le bureau auxiliaire ou la domination ordinaire</p>
<p><em>La lutte pour la valeur : emprunteurs, commissaires-priseurs et marchands de reconnaissances</em></p>
<p>Les commissaires-priseurs ou le monopole de l’estimation légitime</p>
<p>La « funeste industrie » des marchands de reconnaissances</p>
<p>« Trafic de reconnaissances » ou monnaie populaire ?</p>
<p></p>
<p><strong>Chapitre 7. La vie sociale des objets dans les classes populaires</strong></p>
<p><em>Objets du délit et marchandises de hasard : des acquisitions alternatives</em></p>
<p>Petits larcins dans un quartier populaire</p>
<p>Le commerce des « objets de hasard »</p>
<p><em>La mort sociale des choses ? Saisie, usage et usure dans les classes populaires</em></p>
<p>Être saisi : la privation et la dévaluation des biens</p>
<p>Usage et usure des objets dans les classes populaires</p>
<p></p>
<p><strong>Conclusion</strong></p>
<p></p>
<p><strong>Sources</strong></p>
<p><strong>Bibliographie indicative</strong></p>
<p><strong>Index des notions</strong></p>
<p><strong>Table des figures et des tableaux</strong></p>
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01
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/argent-pas-cher-a-la-belle-epoque-la-maison-fait-credit-4065083
Xavier Mauduit 20221024
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https://www.cairn.info/revue-d-histoire-du-dix-neuvieme-siecle-2022-2-page-220.htm
Alexandra Hondermarck 20230217
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01
https://lms.hypotheses.org/16664
Anne Lhuissier 20231222
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01
https://www.jean-jaures.org/videos-podcasts/la-vie-a-credit/
Bastien Cabot 20220324
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01
https://www.franceculture.fr/emissions/concordance-des-temps/vivre-mieux-acheter-plus-a-la-belle-epoque
Jean-Noël Jeanneney 20220312
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01
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/02/25/on-sous-estime-a-quel-point-ce-que-l-on-consomme-participe-de-l-identite-sociale_6115228_3232.html
Antoine Reverchon 20220225
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01
https://cause-commune.fm/podcast/histoire-en-roue-libre-29/
Baptiste Martin 20220213
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https://storiavoce.com/vie-et-mort-a-credit/
Étienne Gros 20220110
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01
https://www.lhistoire.fr/livres/dans-le-panier-des-pauvres
20220106
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01
https://laviedesidees.fr/Vers-la-societe-de-consommation.html
Danièle Fraboulet 20220103
08
01
https://www.liberation.fr/culture/livres/la-vie-a-credit-shopping-pour-tous-a-la-belle-epoque-20211223_MYYBH5SZBZC2FPZ2RNNHIAYROM/
Clémence Mary 20211223
08
01
https://www.retronews.fr/societe/interview/2021/11/29/la-vie-credit-anais-albert
Julien Lucchini 20211129
08
01
https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/LUCAS/64018
Gilles Lucas 20211027
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https://www.politis.fr/articles/2021/10/les-biens-des-pauvres-leternel-soupcon-43713/
Anaïs Albert 20211027
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https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/09/30/la-vie-a-credit-d-anais-albert-une-historienne-dans-les-foyers-populaires-de-la-belle-epoque_6096561_3260.html
Pierre Karila-Cohen 20210930
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https://www.ouest-france.fr/economie/consommation/entretien-la-consommation-des-classes-populaires-reste-stigmatisee-7b02fd6c-17a4-11ec-9f73-6fd91ee9f0dd
Céline Bardy 20210919
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<p>La collection <b>Histoire de la France aux XIX<sup>e</sup> et XX<sup>e</sup>siècles</b>, en s'ouvrant à plusieurs disciplines –sociologie, anthropologie, littérature, science politique et économie– revisite les manières dont la France des deux derniers siècles a été un laboratoire de la modernité occidentale tout à fait spécifique. Héritages contradictoires de la Révolution française, tentatives pour redonner à la France un empire dont l'histoire a profondément interféré avec les évolutions sociales et culturelles internes, crises majeures traversées par le pays dans tous les domaines (politique, économique, social, culturel, religieux) sont autant de pistes explorées.</p> <p>Consulter la collection sur <a href="https://books.openedition.org/psorbonne/101">OpenEdition Books</a>.</p> <p>ISSN électronique : 2825-3361</p>
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