Éditions de la Sorbonne
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La philosophie à l'œuvre
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Bertrand Binoche
Binoche, Bertrand
Bertrand
Binoche
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Figures du moi et environnement naturel au XVIII<sup>e</sup> siècle
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Jean-Luc Guichet
Guichet, Jean-Luc
Jean-Luc
Guichet
<p><strong>Jean-Luc Guichet </strong>est maître de conférences en philosophie, habilité à diriger des recherches, en poste à l'INSPÉ de Beauvais (Institut national supérieur du professorat et de l'éducation, Université de Picardie Jules Verne), membre du CAREF (Centre amiénois de recherche en éducation et formation), ancien directeur de programme au Collège international de Philosophie (Paris, 2004 à 2010) et expert auprès de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) et de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).</p>
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Philosophie
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<p>Cet ouvrage relie deux notions fondamentales des Lumières: d'une part, le moi et, d’autre part, la nature proche, en rapport vécu avec l’homme, qui correspond avec quelques nuances à ce qu’on appelle aujourd’hui « environnement ». Si ces deux notions ont souvent déjà été étudiées, c’est soit en les mêlant à d’autres, telles le sujet ou l’individu pour le moi, soit en les reportant sur la nature, le « sentiment de la nature » ou la généalogie de l’écologie pour l’environnement, et, surtout, sans prendre particulièrement en compte leur lien mutuel. Or, au sortir du XVII<sup>e</sup> siècle, le moi, dépouillé par la critique philosophique de son armature interne d’âme ou de substance, est en quête d’une matrice pour se penser sur un mode désormais non essentialiste. C’est alors en se projetant dans des types de rapport qu’il pourra produire de nouveaux modèles d’intelligibilité de lui-même, participant ainsi indirectement de la genèse de l’anthropologie en cours: qu’il s’agisse du moi fragile, exposé aux déterminismes extérieurs et foncièrement incertain de lui-même; du moi cadré, observant un ordre fixé par une volonté surplombante, souvent – mais pas toujours – celle de Dieu lui-même; du moi fort, maître d’une nature à administrer et de climats à transformer (mais susceptible aussi de formes plus originales); ou enfin du moi saturé, débordé par une capacité d’émotion se projetant à travers l’extériorité naturelle.</p>
<p>Ces différentes figures – qui se croisent et se combinent chez Locke, Hume, Condillac, Dubos, Montesquieu, Volney, Linné, Diderot, Buffon, Marivaux, Prévost, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre et bien d’autres encore –, loin de types rigides et séparés, sont autant de visages du même moi multiple, celui de la modernité et peu ou prou toujours le nôtre. Cette reconfiguration fondamentale opérée au XVIII<sup>e</sup> siècle, nouant le destin du moi à son environnement, installe un terrain de sensibilité qui permettra aux siècles suivants, malgré tous les obstacles, retards et difficultés, la réception de l’écologie scientifique, puis politique et enfin aujourd’hui éthique, horizon irréductible à une simple nécessité extérieure et fonctionnelle.</p>
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<p>Cet ouvrage relie deux notions fondamentales des Lumières: d'une part, le moi et, d’autre part, la nature proche, en rapport vécu avec l’homme, qui correspond avec quelques nuances à ce qu’on appelle aujourd’hui « environnement ». Si ces deux notions ont souvent déjà été étudiées, c’est soit en les mêlant à d’autres, telles le sujet ou l’individu pour le moi, soit en les reportant sur la nature, le « sentiment de la nature » ou la généalogie de l’écologie pour l’environnement, et, surtout, sans prendre particulièrement en compte leur lien mutuel. Or, au sortir du XVII<sup>e</sup> siècle, le moi, dépouillé par la critique philosophique de son armature interne d’âme ou de substance, est en quête d’une matrice pour se penser sur un mode désormais non essentialiste. C’est alors en se projetant dans des types de rapport qu’il pourra produire de nouveaux modèles d’intelligibilité de lui-même, participant ainsi indirectement de la genèse de l’anthropologie en cours: qu’il s’agisse du moi fragile, exposé aux déterminismes extérieurs et foncièrement incertain de lui-même; du moi cadré, observant un ordre fixé par une volonté surplombante, souvent – mais pas toujours – celle de Dieu lui-même; du moi fort, maître d’une nature à administrer et de climats à transformer (mais susceptible aussi de formes plus originales); ou enfin du moi saturé, débordé par une capacité d’émotion se projetant à travers l’extériorité naturelle.</p>
<p>Ces différentes figures – qui se croisent et se combinent chez Locke, Hume, Condillac, Dubos, Montesquieu, Volney, Linné, Diderot, Buffon, Marivaux, Prévost, Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre et bien d’autres encore –, loin de types rigides et séparés, sont autant de visages du même moi multiple, celui de la modernité et peu ou prou toujours le nôtre. Cette reconfiguration fondamentale opérée au XVIII<sup>e</sup> siècle, nouant le destin du moi à son environnement, installe un terrain de sensibilité qui permettra aux siècles suivants, malgré tous les obstacles, retards et difficultés, la réception de l’écologie scientifique, puis politique et enfin aujourd’hui éthique, horizon irréductible à une simple nécessité extérieure et fonctionnelle.</p>
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Cet ouvrage relie deux notions fondamentales des Lumières : d'une part, le moi et, d’autre part, la nature proche, en rapport vécu avec l’homme, qui correspond avec quelques nuances à ce qu’on appelle aujourd’hui « environnement ».
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<p>Remerciements</p>
<p><strong>Introduction</strong></p>
<p><strong>Chapitre I. Situation de la question du moi dans le rapport à l'environnement au XVIII<sup>e</sup>siècle</strong></p>
<p><strong>Chapitre II. Le <em>moi fragile</em>: de l'emprise environnementale à l’empire du climat</strong><br />
Le moi empirique (Locke, Hume, Condillac)<br />
Le moi organique et clinique des physiologistes et des matérialistes (Diderot, Cabanis)<br />
Le moi esthétique (Dubos et Chardin)<br />
Le moi climatique (Montesquieu <em>vs</em> Volney)<br />
Le moi sans climat: moi dépaysé, moi déplacé, moi détaché, moi nomade</p>
<p><strong>Chapitre III. Le <em>moi cadré</em>: l’environnement comme salut</strong><br />
Le moi natif: du moi sauvage au moi éduqué<br />
Le moi savant-croyant (Linné)<br />
Le moi restauré: du moi rééducable de la morale sensitive et des jardins au moi des utopies</p>
<p><strong>Chapitre IV. Le <em>moi fort</em>: l’environnement comme objet <em>vs</em> occasion</strong><br />
Le moi dominateur et propriétaire (Locke, Buffon, Daniel Defoe)<br />
Moi dominateur (Wolmar) et moi conciliateur (Julie, Jacques, Émile)</p>
<p><strong>Chapitre V. Le <em>moi saturé</em>: l’environnement comme projection</strong><br />
De Marivaux à Diderot <em>via</em> Prévost: la constitution du <em>moi saturé</em><br />
Le moi expansif et projectif dans son lien avec la nature: Rousseau, Diderot, Bernardin de Saint-Pierre</p>
<p><strong>Conclusion</strong></p>
<p>Bibliographie</p>
<p>Index</p>
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https://www.cairn.info/revue-philosophique-2022-2-page-223.htm
Roselyne Dégremont 20220427
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<p>Contact : <a href="mailto:Bertrand.Binoche@univ-paris1.fr">bertrand.binoche[at]univ-paris1.fr</a></p> <p>La philosophie n'existe pas abstraitement. On ne la rencontre qu'à l'œuvre, en exercice, sous des formes singulières qui doivent être analysées comme telles. L'histoire de la philosophie, à laquelle veut travailler la collection <b>La philosophie à l’œuvre</b>, ne se donne donc pas pour objet une <em>philosophia perennis</em>, toujours semblable à elle-même, affrontant sans se lasser la même énigme, répondant indéfiniment au même sphinx impassible, mais une histoire de la philosophie qui voudrait être réellement historique (indissociable de l’histoire tout court) et réellement philosophique (toujours prompte à se demander comment et pourquoi elle a existé).</p> <p>Consulter la collection sur <a href="https://books.openedition.org/psorbonne/84495">OpenEdition Books</a>.</p> <p>ISSN électronique : 2825-3779</p>
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En ligne sur OpenEdition Books
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