Éditions de la Sorbonne
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Histoire moderne
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La
Permanence de l'extraordinaire
Fiscalité, pouvoirs et monde social en Allemagne aux XVII<sup>e</sup>- XVIII<sup>e</sup> siècles
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Onixsuite Contributor ID
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Rachel Renault
Renault, Rachel
Rachel
Renault
<p>Rachel Renault est maîtresse de conférences au Mans Université. Spécialiste de l'Allemagne à l’époque moderne, ses travaux portent actuellement sur les conflits autour du commerce des grains et sur les révoltes frumentaires.</p>
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Histoire
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<p>Cet ouvrage ne propose pas une histoire de la fiscalité : il examine les conflits qui entourent le paiement de l'impôt d’Empire dans le Saint-Empire romain germanique aux XVII<sup>e</sup> et XVIII<sup>e</sup> siècles. Au cœur de l’analyse se trouvent les ressorts de la construction spatiale et sociale du pouvoir, le consentement à la soumission et son refus. En suivant l’impôt, on découvre un fourmillement de relations de pouvoir, leur proclamation et leur renégociation permanentes. Car la fiscalité n’est pas un simple transfert d’argent : vecteur de l’ordonnancement du monde social, prérogative régalienne et instrument d’affirmation du pouvoir, elle est au coeur du maintien de l’ordre social et politique. Mais elle est également vecteur de contestation, et à travers son refus s’élaborent des espaces d’émancipation et des pratiques de participation politique, par la révolte et la procédure judiciaire. Du simple contribuable jusqu’au prince d’Empire, l’impôt permet de tracer le réseau des allégeances et des dépendances, la proclamation de la supériorité et la contestation de l’infériorité.</p>
<p>L’impôt d’Empire est donc un poste d’observation de la manière dont le monde social tient et se maintient, dans une Allemagne marquée par la persistance de formes de pouvoir surprenantes, bien éloignées de l’idéal type de l’État « moderne ».</p>
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Cet ouvrage ne propose pas une histoire de la fiscalité : il examine les conflits qui entourent le paiement de l'impôt d’Empire dans le Saint-Empire romain germanique aux XVII<sup>e</sup> et XVIII<sup>e</sup> siècles.
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<p>Remerciements</p>
<p>Prologue</p>
<p><strong>Introduction</strong></p>
<p><strong>Première partie. LOGIQUES SOCIALES, LOGIQUES SPATIALES. FISCALITÉ, « TERRITOIRES » ET ESPACES DU POUVOIR</strong></p>
<p>« État », « territoire », « Maison », « pays »</p>
<p>Espace, territoire et configuration sociale</p>
<p><strong>Préambule. Qu'est-ce que l’impôt d’Empire ?</strong></p>
<p>Les mots de l’impôt d’Empire : l’aide, l’obligation et le fardeau</p>
<p>Caractéristiques générales de l’impôt d’Empire</p>
<p>« Matricule d’Empire » et « mois romains »</p>
<p>Définir l’impôt d’Empire</p>
<p><strong>Chapitre 1. Payer l’impôt : économie du don et extraversion</strong></p>
<p>Espace saxon et coopérations des trois Maisons<br />
<em>Les « états de moindre puissance » et le cercle de Saxe supérieure jusqu’en 1683</em><br />
<em>L’institutionnalisation de la coopération : le régiment commun Reuss-Schwarzburg (1702-1708)</em></p>
<p>Scène impériale, zèle et logiques du don<br />
<em>Conversions et compensations : labilités</em><br />
<em>Avances et retards</em></p>
<p>Lieux, réseaux et monnaies : circulations et diffusion hors du « territoire »<br />
<em>Hauts lieux : Ratisbonne, Francfort, Vienne</em><br />
<em>Monnaies</em><br />
<em>Intermédiaires et réseaux</em></p>
<p><strong>Chapitre 2. Répartir et lever l’impôt : les espaces fragmentés des « territoires »</strong></p>
<p>Répartitions de l’impôt et logiques spatiales : branches, pays, portions, fiefs et seigneuries<br />
<em>Les Schönburg : une Maison, neuf seigneuries, deux types de fiefs</em><br />
<em>Les Schwarzburg : deux branches, deux espaces, quatre « portions »</em><br />
<em>Les Reuss : deux branches, dix comtes</em></p>
<p>Lever l’impôt sur les sujets : fragmentation et illisibilité<br />
<em>Assiettes, rythmes et poids de l’impôt dans la seconde moitié du XVII<sup>e</sup> siècle</em><br />
<em>Montants, rendements, enchevêtrements</em></p>
<p>De l’« illisibilité » à la concurrence des groupes d’agents</p>
<p><strong>Deuxième partie. CONFLITS ET CONSTRUCTIONS DES POUVOIRS. INTERDÉPENDANCES, CONFLITS ET CONSTRUCTION DU POUVOIR</strong></p>
<p><strong>Chapitre 3. Conflits de médiatisation et équivocité : l’impôt d’Empire dans les luttes de définition</strong></p>
<p>Historiographie<br />
<em>« Le pouvoir quasi magique de nommer »</em></p>
<p>Constructions juridiques et équivocité : définir le statut des seigneurs, comtes et princes d’Empire<br />
<em>Équivalences postulées</em></p>
<p>La qualité d’état d’Empire : « Participer au gouvernement de l’Empire »<br />
<em>Les arrière-fiefs d’Empire, médiats ou immédiats ?</em><br />
<em>La supériorité territoriale (</em>Landeshoheit<em>) et le </em>jus collectandi</p>
<p>La lutte pour la préservation de l’immédiateté jusqu’à la fin du XVII<sup>e</sup> siècle<br />
<em>Les Schwarzburg</em><br />
<em>Les Reuss</em><br />
<em>Les Schönburg</em><br />
<em>Cantonnements de troupes : guerre, fiscalité d’Empire et politique « territoriale » (années 1670-1680)</em></p>
<p>Apogée des tensions et contractualisation des relations (première moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle)<br />
<em>Les accords avec la Maison Schwarzburg (1699-1731)</em><br />
<em>Les recès des années 1699-1702</em><br />
<em>Le recès du 8 octobre 1719</em><br />
<em>Le recès de 1731</em><br />
<em>La « quasi-médiatisation » des Schönburg (1700-1740)</em><br />
<em>L’élévation au rang de comtes d’Empire (1700)</em><br />
<em>Les recès de mai 1740</em><br />
<em>Les Reuss et la guerre de Succession d’Autriche : la suzeraineté dans les tentatives de médiatisation</em></p>
<p>La guerre de Sept Ans</p>
<p>La guerre de Succession de Bavière : l’offensive Schönburg</p>
<p><strong>Chapitre 4. Les sujets contre l’impôt d’Empire</strong></p>
<p>« Pourquoi se révolte-t-on ? Pourquoi ne se révolte-t-on pas ? »</p>
<p>Entrelacements et synchronicités</p>
<p>Contagions séditieuses et ingérences saxonnes (seconde moitié du XVII<sup>e</sup> siècle)<br />
<em>La « guerre des paysans de Schönburg » (1652-1684) : révolte des contribuables et ingérences saxonnes</em><br />
<em>La révolte des paysans de Greiz, 1680-1715 : circulations, endiguement et divisions</em></p>
<p>Impôt impérial, impôt territorial et « protection » saxonne : les refus d’impôt de la première moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle<br />
<em>Révoltes en pays Schwarzburg, 1712-1731</em><br />
<em>Les conséquences du recès de 1740 sur la contestation antifiscale chez les Schönburg</em></p>
<p>Renouveau des contestations et des contagions : la seconde moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle <br />
<em>Unité et division des pays Reuss : la chevalerie de Gera contre la branche cadette des Reuss (1770-1778)</em><br />
<em>Les événements de 1777-1778 chez les Schönburg : réappropriation des conflits entre les « grands » et sédition antifiscale</em><br />
<em>Fiscalité et (dés-)ordre social pendant la Révolution française</em></p>
<p>« Un réseau de relations toujours tendues »</p>
<p><strong>Troisième partie. VIOLENCES ET ÉMANCIPATIONS. AFFRONTEMENTS ET CONSTRUCTIONS POLITIQUES</strong></p>
<p><strong>Chapitre 5. « Et repousser la violence par la violence ». L’exécution fiscale et les paradoxes de la protection</strong></p>
<p>Extorsion, protection et statut de la parole <br />
<em>Intérieur, extérieur, protection et insécurité</em><br />
<em>Textes publics, textes cachés et consentement à la domination</em></p>
<p>Textes publics et textes cachés de l’exécution fiscale : recouvrement des impayés et punition des révoltés<br />
<em>L’exécution fiscale comme procédure de recouvrement : textes « publics »</em><br />
<em>L’exécution fiscale comme expédition militaire et punitive : textes « cachés »</em></p>
<p>Confrontations : les exécutions de 1715 chez les Reuss<br />
<em>Naitschau, janvier 1715 : « mauvaises gueules » et libération de la parole</em><br />
<em>Les exécutions fiscales de mars à mai 1715 : ambivalences et appropriations concurrentes de la figure de l’empereur</em><br />
<em>Juillet 1715 : fraternisations</em></p>
<p>« Protection » seigneuriale et exécution fiscale : pillage orchestré et institution de l’insécurité<br />
<em>Saisir la parole des sujets</em><br />
<em>Violence économique et violence physique</em><br />
<em>Ignorance et responsabilité : protection seigneuriale, violence exécutive et monopole de la violence</em></p>
<p>Restauration de la domination ou suppression de l’exécution ? Le retour à l’ordre<br />
<em>Protocoles d’audition de témoins et « performance publique du respect »</em><br />
<em>Critiques et suppression des exécutions fiscales : « Il faut aussi penser au fait qu’il y a un Dieu au ciel »</em></p>
<p><strong>Chapitre 6. Les logiques de l’action collective : mobilisation, autonomisation, légalité et illégalité</strong></p>
<p>Révoltes et procès : penser l’action collective<br />
<em>Violence et rationalité des révoltes populaires</em><br />
<em>Révolte et procès : violence contre négociation, illégalisme contre légalisme ?</em></p>
<p>Action collective et coercition : construire le groupe insurgé<br />
<em>Rassemblements, coercition et construction d’une mobilisation intercommunautaire : représenter « l’ensemble des sujets du pays »</em><br />
<em>« Un pour tous, tous pour un » ? (Reuss 1680-1715)</em><br />
<em>Coercition et menace de violence</em><br />
<em>Élection des syndics et représentation : Schönburg 1791-1797</em><br />
<em>Autonomie financière et liberté de circulation</em></p>
<p>Sédition et répression, légalité et légitimité : les événements de novembre 1778 à Glauchau<br />
<em>Interdiction des rassemblements et des collectes</em><br />
<em>Les événements de novembre 1778 : ordres et désordres</em></p>
<p>Réprimer, discréditer, exonérer<br />
<em>Violence, politique de l’effroi, intimidation</em><br />
<em>Discréditer</em></p>
<p><strong>Chapitre 7. Publicité, équité, consentement : redéfinitions du pouvoir</strong></p>
<p>« Populaires donc, les révoltes anciennes, mais pour autant, sont-elles vraiment politiques ? »</p>
<p>L’impôt, objet politique<br />
<em>Accéder aux revendications : paroles de sujets, paroles d’avocats</em></p>
<p>Chiffrer et déchiffrer l’impôt : publicité et participation<br />
<em>« Que l’on manifeste véritablement et expressément la quote assignée par l’Empire »</em><br />
<em>Lutte des chiffres et concurrence des comptabilités (milieu XVII<sup>e</sup>-milieu XVIII<sup>e</sup> siècle)</em><br />
<em>Publicité et reddition de comptes (seconde moitié du XVIII<sup>e</sup> siècle)</em></p>
<p>Équité fiscale et ordre social<br />
<em>Équité, conformité et statut social : la chevalerie face à l’impôt d’Empire</em><br />
<em>Équité et ordre social à la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle : répartir l’impôt </em></p>
<p>Consentement des contribuables et droit d’imposer : sujétion et redevabilité<br />
<em>Consentement et </em>jus collectandi<em> (Reuss-Greiz, 1715)</em><br />
<em>Consentement, arbitraire et tyrannie (Gera, 1774 ; Schönburg, 1778-1790)</em></p>
<p>Concurrences normatives et élaborations politiques</p>
<p><strong>Conclusion. Monstre impérial, ordre social, désordres publics</strong></p>
<p>Bibliographie</p>
<p>Annexes</p>
<p>Annexe cartographique</p>
<p>Index des lieux</p>
<p>Index des noms</p>
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<p>« La modernité dure longtemps » : telle est l'idée cultivée par la collection <b>Histoire moderne</b>, qui propose, autour de thématiques classiques ou novatrices de l'historiographie, de traverser les frontières de la France pour parcourir les mondes européens. Les méthodes et les problématiques déployées dans les ouvrages de cette collection transgressent aussi les frontières artificielles : dialoguant avec les médiévistes comme avec les contemporanéistes, bien des approches d’Ancien Régime peuvent être ouvertes à d’autres temps, et transcender ainsi les cloisonnements académiques.</p> <p>Consulter la collection sur <a href="https://books.openedition.org/psorbonne/99">OpenEdition Books</a>.</p> <p>ISSN électronique : <!--StartFragment--><!--EndFragment--><!--StartFragment--><!--EndFragment-->2825-3450</p>
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